Bonjour à toutes et tous!
Je reviens vers vous après une semaine d’absence, mais pour une bonne raison,
car le week end dernier c’était mon anniversaire,
et mon mari m’ayant concocté un programme surprise sur deux jours,
autant vous dire que j’en ai bien profité!
Le samedi, je suis allée me faire rafraichir la tête chez un coiffeur japonais,une première pour moi et pour lui, qui n’avait jamais touché à des cheveux européens et qui
-le pauvre- cachait mal son appréhension,mais au final tout s’est bien passé, la frange est donc de retour!
Nous avons ensuite sauté en voiture, direction Nara,
où un menu spécial nous attendait dans mon restaurant français préféré »Bistrot le Petit Paris »,un véritable délice!
Le chef est incroyable, il n’a été qu’une ou deux fois en France,
et sa nourriture est bien meilleure que celle de beaucoup de bistrots/restaurants français.
C’est un des nombreux talents qu’ont les japonais,
se réapproprier la nourriture étrangère en la magnifiant, tout en délicatesse.
Une fois le ventre bien rempli, nous avons marché jusqu’au « Nara Bijutsukan » pour aller voir l’exposition « Kimono Beauty » une merveilleuse exposition de kimonos anciens, de l’ère Edo à l’ère Showa.
Outre la beauté et le travail extraordinaire réalisé par les maîtres artisans sur ces kimonos, il était très intéressant de voir les différences de coupes, de couleurs, suivant les périodes et les rangs de leurs porteurs.
En effet, si l’ère Edo était marquée par des kimonos aux couleurs et aux broderies luxuriantes, ceux de l’ère Meiji étaient pour leur part beaucoup plus sombres et neutres, symbole de la fin de l’ère des Samouraïs.
De nombreux objets anciens tels peignes, boîtes de maquillage et autres oeuvres d’art du quotidien étaient également présentés, ainsi que de très belles estampes et peintures aux détails d’une finesse impressionnante.
J’ai été très marquée par un paravent en bois peint datant de l’ère Taisho (1915 environ) où étaient représentées de nombreuses femmes japonaises, tantôt en kimono avec de jolies coiffures crantées et de mignonnes petites lunettes rondes, tantôt en robes occidentales,
tenues de ski etc…c’était tellement poétique et désuet!
Malheureusement je n’ai pas pu prendre de photos, interdites au sein de l’exposition.
Le lendemain de cette première journée bien remplie, mes beaux-parents m’ont emmenée dans un restaurant de la préfecture de Mie, « Sandayu », une maison très ancienne où habitaient autrefois des Ninjas.
Si la maison elle même est magnifique, le jardin japonais l’est tout autant, et la nourriture y est excellente : un barbecue japonais de légumes, viande et poisson tous issus de l’agriculture locale.
Je m’étais cette fois encore habillée en kimono, car rien de plus agréable que de déambuler de la sorte dans un cadre traditionnel.
Comme je ne possède qu’un seul kimono et obi portables lors d’occasions plutôt décontractées, j’ai essayé cette fois-ci de changer un peu la tenue en y apportant une petite touche « kawaii » moderne, en nouant ainsi mon Obiage sur le côté, et en portant une ceinture vernie rose à la place d’un Obijime.
J’avais également cousu un col décoré différent à mon Nagajuban, un joli col imprimé d’un motif végétal signé Yamamoto Yumi.
Pour l’occasion, mes beaux parents avaient réservé une petite salle privative, avec vue sur une partie du jardin, et décorée d’un magnifique Tansu ancien, auprès duquel je n’ai pas pu m’empêcher de poser pour quelques minutes, tout en profitant de la douce mélodie d’une petite fontaine.
Sur ces quelques photos prises dans le jardin de Sandayu, je vous dis à bientôt!