Bonjour à toutes et tous!
Dans la continuité de l’article précédent, je vous présente aujourd’hui notre deuxième Marie-Antoinette, dont les photos sont toujours issue de la série « Brume – De la Légende au Mythe » photographiée par Alexandra Banti.
Coiffure : Margaux Genest
Make Up : Vanessa Brooke Lopez
Modèle : Hana
Après la Marie-Antoinette des jeunes années à Versailles, d’apparence plus frivole même si souvent désemparée, cette deuxième « version » de la Reine évoque ses derniers moments à Versailles, entre solitude, nostalgie et résignation.
Grâce notamment au maquillage, j’ai voulu illustrer l’inquiétude et la peur qui peu à peu commencèrent à la parcourir puis à l’envahir, comme un masque s’étendant sur son front, un destin funeste qui peu à peu rampe le long de ses doigts, de ses mains, portées à son cou.
Encore une fois j’ai désiré marquer un paradoxe entre ces sombres émotions et la couleur pastel du maquillage ou de la robe.
Toujours dans la même ligne de travail, j’ai voulu à travers cette robe mixer le plus naturellement possible mes deux cultures et influences en réalisant une robe à l’anglaise dont le manteau a été entièrement fabriqué à partir de kimono antiques.
Le plus gros du travail a été de trouver une solution pour avoir le plus de largeur de tissu possible pour la jupe. En effet, il y a peu de tissu et encore moins de largeur sur un kimono, alors qu’une robe 18ème demande plusieurs mètres d’envergure.
J’ai finalement eu l’idée de mélanger mon tissu principal à motif avec un tissu plus uni, en découpant le tout en bandes plus ou moins fines, puis en recréant le motif du kimono en alternant ces bandes, créant de même un effet de rayures.
Pour le buste j’ai voulu également donner des touches plus ou moins japonisantes dans la silhouette ou la coupe même de la robe, notamment avec le croisé sur le devant, le col arrondi façon kimono, ou encore la ceinture décorée d’un obijime (cordelette maintenant le obi) au noeud rappelant le « bunko musubi » (façon de nouer le obi).
Enfin un petit mot sur le coton blanc brodé de la jupe : il s’agit d’une réutilisation d’une nappe datant des années 1920 que j’ai dénichée dans les méandres de la toile, et qui possédait ce parfait motif japonisant de fleurs de cerisiers et de chrysanthèmes.
Destin funeste qui peu à peu rampe le long de mes doigts,
de mes mains,
je te porte à mon cou…