Bonjour à toutes et tous!
Il est déjà temps de vous présenter la deuxième robe issue de notre performance « Back to Pagan » et plus précisément de la série des saisons. Aujourd’hui, découvrez une robe toute en douceur et la légende d’une déesse japonaise qui lui est associée.
Photo : Alexandra Banti
Modèle : Julia M.
Hair : Margaux Genest
Makeup : Vanessa Brooke Lopez
Laissez moi donc tout d’abord vous conter cette légende :
Dans la mythologie japonaise, la princesse-fleur est le symbole de la vie terrestre délicate et est souvent considérée comme un avatar de la vie japonaise. Kono-Hana est la femme du dieu Ninigi, ce dernier s’étant tout d’abord vu refuser sa main car son père, le dieu Oho-Yama, désirait qu’il épouse sa fille aînée, Iwa-Naga Hime. Mais Ninigi insista en faveur de Kono-Hana, et Oho-Yama finit par accepter à contre coeur.
Puisque Ninigi refusa la princesse de la roche Iwa-Naga, les vies humaines sont ainsi destinées à être brèves et fragiles, plutôt que durables et solides comme la roche.
J’ai choisi pour cette robe d’utiliser un kimono japonais vintage en crêpe de soie rose pale peint à la main, représentant de délicates fleurs de cerisiers. Travailler la soie japonaise est loin d’être facile et tout ce que j’ai appris lors de mes cours de wasai (confection du kimono traditionnel) m’a été très utile pour la confection de cette robe que j’ai cousue de A à Z à la main, ainsi que sa doublure, elle aussi en soie.
Par dessus cette robe kimono seconde peau, j’ai choisi de revisiter la « robe de style », modèle s’inspirant des robes 18ème siècle ayant vu le jour dans les années 1920, silhouette hybride trop méconnue dont les petits paniers viennent se poser sur les hanches et non à la taille.
J’ai choisi de traiter cette sur-robe « de style » tout en transparence, en utilisant du tulle rose pale rebrodé à la main d’appliqués de guipure, sur des petits paniers tels des cages végétales abritant de timides et fragiles bourgeons de fleurs de cerisiers.
Enfin, que ce soit dans la forme du bas de robe ou dans celles des manches, j’ai essayé de travailler des courbes douces et féminines telles des pétales de fleurs.
Beauté éphémère d’un pétale aux joues rosées, fragilité impalpable de l’être qui fut et qui devint.