Blog: Hanami

Aujourd’hui je reviens sur un évènement que j’attendais depuis des mois, « Hanami« .
C’est ce moment magique où pendant une petite semaine, dix jours voir deux semaines si vous êtes chanceux, les fleurs de cerisiers (sakuras) éclosent, illuminant le Japon de leur beauté éphémère. Ces pétales si fragiles vont s’épanouir en quelques jours, jusqu’à atteindre le « mankai » (pleine floraison), puis seront soumis au bon vouloir des éléments qui décideront de leur longévité, car à la première grosse pluie, tout disparaîtra.

Cette année, j’ai profité de la venue de mon amie Ophélie pour organiser une sortie en kimonos, en compagnie de ma belle famille : 
l’occasion rêvée pour aller fouiller dans le Tansu familial.

La veille, ma belle-mère Yoko et moi avions donc préparé les différents kimonos, ainsi que leurs nagajuban, puis avons choisi les différents obi, obiage et obijime assortis, ansi que tous les accessoires nécessaires à l’habillage.
Tout ceci est assez fastidieux mais excitant, ouvrir un tiroir après l’autre, sortir un kimono, en ranger un autre, et après une après-midi entière dédiée à ces coordinations, nous étions contentes du résultat!

Le lendemain, nous avons passé la matinée à nous habiller, maquiller, coiffer, puis nous sommes rendus au Koriyama-jo, un château près de Nara dont l’enceinte entière est parcourue de sakuras.

Petite pause à l'entrée du château
Petite pause à l’entrée du château

 

Nous nous sommes ensuite promenés dans l’enceinte du château où de nombreux stands de nourritures tous plus appétissants les uns que les autres proposaient entre autre des takoyakis, pomme de terre douce grillées, brochettes de mochis etc.
L’ambiance était festive et pleine de bonne humeur,
en partie due à l’alcool qui coulait à flot sous les cerisiers, où de nombreuses familles s’étaient arrêtées pour pique-niquer.
C’est aussi ça Hanami! Célébrer le printemps et lâcher prise!

Enceinte de Koriyama-jo
Enceinte de Koriyama-jo

 

Ma belle-mère et moi-même portions des Oshima Tsumugi, ma belle soeur Chiyako un Edo Komon et Ophélie un Iromuji
Ma belle-mère et moi-même portions des Oshima Tsumugi, ma belle soeur Chiyako un Edo Komon et Ophélie un Iromuji

 

Dommage, mon mari n'était pas en kimono, ce sera pour la prochaine fois!
Dommage, mon mari n’était pas en kimono, ce sera pour la prochaine fois!

 

La promenade autour du château fut très agréable.
Le kimono ralentissant la marche, chaque nouveau pas devient une découverte, une symbiose avec son environnement.
C’est lorsque l’on porte un kimono que l’on comprend, que l’on ressent l’esprit zen et wabisabi japonais.

Quand à vous cher lecteurs, avez-vous / allez-vous fêter hanami?
Quel est votre moment, votre endroit préféré pour profiter des cerisiers en fleurs?

 

Oshima Tsumugi (大島紬) : Kimono plutôt informel dont le tissage et la teinture sont d’une très grande complexité
Edo Komon (江戸小紋) : Kimono parcouru de tous petits motifs qui le font paraître uni de loin
Iromuji (色無地) : Kimono de couleur unie avec de discrets motifs ton sur ton
Nagajuban (長襦袢) : Sous-kimono dont le col apparaît de quelques centimètres
Tansu (箪笥) : Commode spéciale pour Kimonos en bois de « kiri » (paulownia) qui protège de l’humidité

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