Bonjour à toutes et tous!
Pour continuer notre série photographique « Brume – De la Légende au Mythe » réalisée avec Alexandra Banti, voici aujourd’hui la deuxième création originale sur laquelle j’ai travaillé ces derniers mois.
Il s’agit de la robe « Elizabeth ».
Coiffure : Margaux Genest
Make up : Raoul Alejandro
Modèle : Lanivia
Parlons donc inspirations : comme l’indique assez clairement le titre, je me suis basée pour cette robe sur la reine Elizabeth d’Angleterre, et plus particulièrement sur la série de deux films lui étant dédiés, jouée par Cate Blanchett qui y est absolument divine.
La scène finale du premier volet m’avait particulièrement émue, et si esthétiquement parlant mes choix n’étaient pas forcément liés à cette histoire, j’ai voulu sur scène lors du défilé essayer de retransmettre ce moment de rupture, où la reine décide d’abandonner sa vie de femme pour son pays, se proclamant « Reine Vierge »,
figure quasi divine, mariée à l’Angleterre.
Tout au long de sa vie, la reine Elizabeth a porté énormément d’attention à son apparence, qu’elle utilisait pour impressionner et asseoir son autorité.
Que ce soit au niveau de la silhouette comme des tissus utilisés, j’ai toujours trouvé aux robe Elizabethaines un côté très rigide se rapprochant presque de l’armure,
à la fois solide et éclatante.
Cette utilisation du brocard associé aux lignes très droites et presque géométriques des robes de l’époque m’ont ainsi fait penser aux costumes japonais de théâtre Noh.
Oui, il y a des connexions comme celles-ci qui se font dans mon cerveau,
qui me paraissent aussi évidente qu’elles semblent à la base éloignées.
J’ai notamment voulu m’inspirer des pantalons de type « Hakama » comme ci-dessus à gauche, aux plis si marqués qu’on imagine un vêtement réalisé comme un origami, qui tout à coup passe de la 2D à la 3D.
Toujours dans l’idée du vêtement armure, j’ai également voulu faire un clin d’oeil guerrier aux samouraïs et à leurs épaulettes si reconnaissables.
Comme vous pouvez l’imaginer cette robe-ci m’a également demandé beaucoup de travail.
Sa plus grande particularité est qu’elle a été entièrement réalisée dans des « obis » vintage voir anciens (le obi est une ceinture large en brocard très épais qui sert à ceinturer les kimonos), à part bien sûr pour la pièce centrale de la jupe qui elle est en doupion de soie, décorée à la main de plumes de paons sous lesquelles une base en mousseline métallisée dorée suit la forme de ces plumes.
J’ai également créé une collerette assortie et décoré la pièce d’estomac de cette même mousseline dorée, de filigranes en bronze aux motifs floraux et de dentelle ancienne du Puy.
La robe est quand à elle portée sur un vertugadin et un bourrelet de hanches.
Bringing the Divine on Earth, Elizabeth, The Virgin Queen.